Une écoute vivante pour sortir de la dépression

L’écoute vivante systémique est une approche nouvelle qui trouve une place de choix entre la prise en charge médicamenteuse et la psychothérapie. Elle accélère le processus de guérison et de libération.

Le tableau clinique de l’état dépressif est bien connu : perte d’énergie, asthénie, insomnie ou sommeil excessif, perte de l’appétit ou besoin de compenser par la nourriture. Troubles de la mémoire et de la concentration, perte de la créativité, perte de la joie de vivre, sentiments de culpabilité, d’impuissance, de découragement, irritabilité, tristesse, idées noires, repli sur soi… Le Dr Tomatis, a observé qu’en apprenant aux patients à réharmoniser leur mode de lecture du monde et d’échange avec lui au moyen de ses techniques psychosensorielles, il les libérait des symptômes de type dépressif.

Cette observation tient son explication dans la découverte d’une des fonctions de l’oreille écoutante : la fonction dynamogénique ou fonction de charge. L’oreille fournit l’essentiel de l’énergie (70 à 80%) dont le cerveau et le corps ont besoin pour assumer les tâches complexes qui leurs sont assignées dans leur fonction d’adaptation au milieu. Sans cet apport d’excitations sensorielles, nous sommes comme vidés physiquement et mentalement… « Les batteries à plat ». L’écoute Vivante systémique », notre démarche psychosensorielle selon la méthode Tomatis, redonne généralement à l’oreille du dépressif sa pleine fonction de dynamo pour le système nerveux.

Au cours des séances, les patients retrouvent progressivement leur sommeil, une énergie de fond plus stable, un meilleur tonus et une posture plus droite. Le désir de communiquer renaît ainsi que le désir de s’accomplir soutenant ainsi conjointement l’accompagnement thérapeutique.

La publication d’une étude scientifique sur l’efficacité de l’audio-psycho-phonologie pour traiter la dépression, conduite par les Professeurs van Jaarsvel et du Plessis en 1988 à l’université de Potchefstroom, confirme les résultats observés par les nombreux praticiens. Après la thérapie de stimulation sensorielle, le taux d’anxiété du groupe expérimental avait significativement baissé alors que celui du groupe contrôle n’avait pas changé. Une différence significative s’est aussi retrouvée dans les tests mesurant “le sentiment d’avoir un but dans la vie” et “le niveau de santé mentale”. Un suivi d’évaluation fait 14 mois après montrait un maintien significatif des progrès.