L’écoute vivante systémique pour apaiser le stress et l’anxiété

Apaiser notre rapport au monde et à nous même

Le stress et anxiété atteignent de nombreuses personnes actuellement. Ce que nous appelons couramment stress est lié aux difficultés actuelles de notre vie alors que l’anxiété s’origine dans des événements passés qui demeurent dans l’inconscient. Les symptômes de ces états de tension sont similaires : irritabilité, intolérance, fatigue, réactions émotionnelles disproportionnées, manifestations psychosomatiques (palpitations, troubles digestifs, migraines, problèmes O.R.L., mal de dos, etc.)

Les sources de stress sont nombreuses: de  grands changements dans notre vie, de l'accélérationd des rythmes de vie, de la compétitivité accrue, du manque d’occasions de se ressourcer. Nous percevons alors le monde environnant comme agressif et stressant. Toutefois, même si notre environnement de vie est effectivement “stressant”, c’est la manière dont nous réagissons aux sollicitations de cet environnement qui détermine essentiellement notre niveau de stress. Certaines personnes s’accommodent très bien du stress alors que d’autres sont affectées par des événements qui ne devraient pas générer de tensions particulières. Nos blessures émotionnelles passées, notre accumulation de tensions ou de frustrations vont jouer tel un filtre qui déforme notre perception du monde. Par exemple, lorsque nous sommes stressés, nous devenons excessivement sensibles à l’agressivité des autres, à laquelle nous pouvons réagir de manière disproportionnée.

Nous communiquons avec le monde extérieur avec nos sens et l’oreille est l’organe de communication sociale par excellence. A.Tomatis nous rappelle que cette communication avec le monde commence au niveau sonore dès le moment où l’oreille est fonctionnelle, c’est à dire dès 4 mois ½ de vie intra utérine. C’est à ce moment, que la voix maternelle va offrir les bases sécurisantes de la communication. Ce sont ses caractéristiques sonores propres que nous reconstituons électroniquement au départ de musiques de Mozart et de chant grégorien pour rappeler à notre système nerveux l'existence cachée de nos propres ressources.

L’écoute vivante remet en route cette dynamique de communication équilibrée entre le monde extérieur et notre monde intérieur. Lorsque nous mettons notre oreille à l’écoute, nous acceptons de recevoir des informations pour pouvoir dialoguer. Une bonne écoute permet d’être réceptif à ce que nous désirons, tout en filtrant ce qui nous est inutile ou nocif. Au contraire, lorsque notre écoute fait défaut, nous ne pouvons plus nous protéger correctement contre le monde environnant qui nous agresse : nous avons “les nerfs à fleur de peau”.

Les découvertes du Dr Tomatis ont débouché sur la mise au point d’un appareil électronique pour réapprendre à l’oreille à écouter. Cet appareil aujourd’hui appelé « appear » joue sur la musculature de l’oreille avec l’aide de filtres qui alternativement mettent l’oreille au “repos” ou au “travail”. La musique (Mozart et chants Grégoriens) passe ainsi par des filtres qui opèrent une véritable gymnastique de l’écoute.

Réduction des symptômes physiques liés au stress

En raison du lien étroit entre l’oreille et le nerf vague, qui contrôle toute la sphère neurovégétative (fonctions vitales telles que la digestion et la respiration), la stimulation sensorielle réduit les réactions physiques dues au stress et à l’anxiété. Nous reprenons ci-dessous les propos du Dr Françoise Joffrin pedopsychiatre  dans Psychosonique en Pédo-Psychiatrie Dr Joffrin, Françoise (Août 2001)
 Les territoires du pneumogastrique ou parasympathique (Xème paire)

Le pneumogastrique, qui est double, innerve nos viscères dans le sens de la sécrétion et de la contraction, son action s’effectuant de concert avec le système sympathique. Outre un rameau méningé, le pneumogastrique innerve le tympan, les organes de la phonation par les nerfs récurrents, ainsi que l'ensemble étagé des viscères : plans respiratoire, cardiaque, digestif et génito-urinaire ; cénesthésie et motricité végétative sont en interrelation à ce niveau périphérique avec les organes audio-phonatoires, phénomène qui sera intégré et symbolisé dans les structures corticales. Aussi peut-on s ‘interroger sur l’impact de sons, perçus par l'oreille mais ne parvenant pas au seuil conscient d'écoute, sur l'ensemble ou une partie des organes innervés par le pneumogastrique que nous venons de citer et pouvant engendrer: crises abdominales, suffocation, convulsions  etc… En revanche, l'impact de sons appropriés sur le tympan et la voie auditive, qu'ils soient de nature musicale ou verbale, peuvent libérer l'organisme de certains phénomènes d'angoisse manifestés au niveau des ces territoires. Ces considérations sont le fondement même des techniques de stimulation sensorielle, de musicothérapie et de psychothérapie en général.    

Cette thérapie nous permet de relativiser les événements et de réagir de façon appropriée. Si la réalité du monde environnant demeure la même, elle ne nous “stresse” plus comme avant ! D’autre part, les blocages émotionnels qui étaient source d’anxiété sont aussi relativisés et dépassés. 

Pratiquement

Stimuler le système nerveux par les sons

Les sons riches en harmoniques élevées, ont pour effet de stimuler un vaste réseau nerveux qui contrôle le niveau d’activité globale de l’activité cérébrale. Cette partie du système central est fortement impliquée dans les mécanismes d’éveil, de vigilance et d’attention soutenue. Cette stimulation joue un rôle essentiel dans l’augmentation du niveau d’activité de notre cortex cérébral, participant à l’efficience d’un nombre important de processus impliqués dans la mémoire, la concentration et l’apprentissage.

L'oreille n'est pas seulement faite pour entendre. Dans sa dimension vestibulaire, elle est également un organe de tonification, d'équilibre et de gestion corporelle. Le jeu de bascule électronique animé par la musique de Mozart et par sa propre voix intervient comme une gymnastique adressée également aux muscles de l’oreille moyenne et par extension induit le rétablissement de l'équilibre et de la tonicité corporel et psychique. La confiance en soi augmente et l'angoisse disparaît, deux facteurs indispensables pour retrouver les moyent de rencontrer son environnement en toute sécurité.