L’écoute vivante systémique au secours du vertige de Ménière

Le Dr Tomatis et le Ménière

Au cours de sa pratique, le Dr. Tomatis a observé qu'en aidant ses patients à s'ouvrir à l'écoute, ceux qui souffraient du vertige de Ménière en étaient soulagés.

Cette découverte l'a amené à revoir la physiologie de l'oreille, que l'on croyait destinée uniquement à maintenir l'équilibre et à entendre passivement les sons. Il a depuis démontré la différence entre le processus auditif (sensation sonore passive dont l’oreille est le capteur d’entrée et le processus d'écoute (perception active) qui implique le système nerveux et le psychisme.

Système nerveux, psychisme et oreille.

Le désir de communiquer varie en fonction de notre expérience émotionnelle passée et présente. De ces expériences vont dépendre la qualité de notre écoute dans sa capacité à mobiliser les muscles de l’oreille moyenne pour capter les sons et maintenir le corps en position d’écoute et d’équilibre.

Le psychisme et le système nerveux sont profondément enchevêtrés. Grâce au système nerveux, l'homme participe, se relie, communique, agit, existe ou, au contraire, s'éloigne de son environnement naturel et se ferme.  L'oreille est le principal organe de communication investi dans ces fonctions. Elle réagit avec une sensibilité particulière aux changements mineurs du psychisme.

Les résultats cliniques du Dr Tomatis l'ont amené à affirmer que " la Ménière était une réponse organique du psychisme, comme la solution parfaite à un conflit intérieur insoluble ; ce passage de relais se jouant en dehors du champ de la conscience. Le Ménière, est un stratagème d'exclusion de l'écoute, un moyen des plus radicaux de faire face à une situation secrètement jugée insoutenable.

Rétablir le lien et l’équilibre

La stimulation psychosensorielle sous l'oreille électronique restaure progressivement la mobilité et l'adaptabilité des muscles de l'oreille moyenne (gestion des pressions des fluides dans l'oreille interne). De cette façon, le contrôle vestibulaire est rétabli, ce qui permet de rétablir l'équilibre et de mieux gérer les mouvements. Grâce à cette réhabilitation fonctionnelle le désir de tendre l'oreille vers l'autre se manifeste à nouveau, les tensions psychologiques qui étaient à l'origine du problème se relativisent et, par conséquent, se réduisent progressivement. Un suivi psychothérapeutique conjoint permet d’identifier les éléments du contexte qui ont pu conduire à cette situation et de concevoir de nouvelles voies d’adaptation moins paradoxales.

Dans la majorité des cas, le vertige disparaît.

Cette amélioration, qui procure un soulagement énorme, survient généralement assez rapidement après une ou deux semaines de traitement. Si le vertige s'accompagne d'acouphènes, l'amélioration du bourdonnement viendra plus tard. Généralement, dans 60 à 65 % des cas, l'acouphène diminue en intensité et devient plus supportable. La récupération de la perte auditive, liée au Ménière, se fait en fonction de la gravité des cas : dans certains cas elle est complète, dans d'autres elle est minimale et instable. Mais, dans tous les cas, la personne retrouve son équilibre corporel et ses repères spatiaux. Elle reprend confiance en elle, retrouve le goût de sortir, d'agir et de communiquer. L'énergie vitale est ainsi restaurée, la mémoire et la concentration permettent de reprendre les activités qui illuminent notre vie.

Pour plus d'informations, nous vous suggérons de lire le livre écrit par Alfred Tomatis : « Vertiges », ergo press