Apprendre une langue étrangère c’est bien rentrer dans une "posture" perceptive spécifique à cette langue. De nombreux enfants et adolescents ont des bonnes notes en compréhension à la lecture et se trouvent en échec en conpréhénsion à l'audtion et en expression orale. C'est à eux surtout que s'adresse notre méthode.
Le but de notre méthode consiste à donner la possibilité de familiariser son oreille à la bande passante de la langue, à sa courbe d’enveloppe, à son crible phonologique et à son temps de latence et également de s'approprier ses formes rythmiques et accentuelles. Il en résulte une manière d’entendre qui se moule sur toutes les caractéristiques de cette langue et qui facilite sa compréhension orale et favorise son expression. Ce travail consiste ainsi à se libérer des habitudes rythmiques et sonores de sa propre langue, ces dernières exerçant une action souvent limitante sur la langue à apprendre.
L’entraînement à la perception sonore d’une langue cible se réalise par l’intermédiaire d’un système électro-acoustique, nommé « appear » ou oreille électronique. Par le jeu de filtres et d’une bascule acoustique digitalisée on apprend à l “Oreille” (en ce compris le réseau neurologique qui la relie aux zones supérieures de traitement du son) à intégrer les caractéristiques psychoacoustiques qui la caractérisent.
Evaluation
Un premier rendez-vous permet de collecter les informations utiles à la compréhension de votre demande spécifique et d’évaluer votre compétence d’écoute à la langue cible.Pour l’anglais par exemple, un test d’écoute de langue anglaise « TEA » permet d’évaluer avec précision les trois composantes qui génèrent sa compréhension : justesse, précision et rapidité. Il est enrichi par un profil d’écoute Tomais qui va mettre en évidence les dysfonctionnements de la fonction d’écoute qui peuvent expliquer l’origine psychoacoustique des limitations éventuelles.
Imprégnation.
L'oreille électronique (appear) éduque votre oreille à percevoir les sons de la langue cible. L'imprégnation linguistique par filtrage passe-haut permet d'établir les fondements clés de la langue cible et dans les moindres détails de sa phonématique. Un casque à haute définition muni d'un vibreur diffuse des textes filtrés de la langue cible. La bascule produite par l'oreille électronique (appear) ouvre les portes phonologiques de l'oreille à la nouvelle langue.
Intégration active.
Vous parlez la langue sous le contrôle de l'appear. Dans une cabine insonorisée, sous casque et micro, vous répétez des mots et des phrases. En vous entendant parler “juste” vous corrigez vous-même votre prononciation et le rythme avec lequel vous parlez pour vous approcher davantage du monde d’expression d’un locuteur natif. Physiologiquement, la prononciation, le positionnement de la bouche, de la langue et de la voix sont modifiés inconsciemment.
Ancrage et mémorisation.
Après 4 semaines de maturation vous ré-exercez la boucle audio-phonatoire.
Efficacité
L'efficacité de la technique a été approuvée par une Etude européenne réalisée sur 3 ans auprès de différentes universités européennes. Cette étude a démontré un gain de 50% du temps d'intégration de la langue par rapport à une méthode classique d'apprentissage.
Résultats en bref :
L’action du système d’entraînement à la perception sonore qui porte sur les aspects perceptifs de l’apprentissage (capacité de compréhension et expression orale), permet un gain de 50% sur le temps de l’intégration de la langue apprise.
La démarche permet de réduire de manière très significative le temps d’apprentissage et en conséquence, l’effort de concentration et la fatigue du stagiaire ; ceci résulte de l’activation d’une plus grande capacité d’analyse et de différenciation des sons. Les facultés de perception repérées puis réactivées par l’utilisation de l’appear continuent d’évoluer après la période de training. Ce Training peut s’intégrer, avec un même succès à toute méthode pédagogique.
L’oreille ethnique :
Chaque peuple perçoit les sons à sa manière, que ce soit le chant du coq, le bruit d'une pièce de monnaie qui tombe, le son d'une voix
Comment chante le coq?
Si les oreilles humaines sont semblables dans tous les lieux de la planète, les conditions physico-acoustiques diffèrent d’un lieu à l’autre. Les facteurs comme l’impédance de l’air (résistance minimale sonore du milieu dans lequel on se trouve), l’altitude et l’humidité obligent l’oreille à s’y ajuster. Si la voix ne contient que ce que l’oreille peut entendre, comme l’indique la loi énoncée par Alfred Tomatis, il est alors possible de déduire que d’un lieu à l’autre, où l’impédance de l’air est différente, on ne prononce pas de la même manière, donc on n’entend pas non plus de façon identique. Par ailleurs, la même langue parlée en un lieu différent, sur un autre continent, se modifie considérablement comme par exemple l’anglais british et l’anglais nord-américain. Le même phénomène existe aussi à l’intérieur d’un pays, nous le rencontrons en observant par exemple le français en région picarde et le français de Liège.
Les caractéristiques des langues vivantes :
Au-delà des habitudes culturelles, le phénomène du "don des langues" s’explique.
Les nouveau-nés ont une plasticité auditive extraordinaire. Ils ont un réflexe inné d’adaptation qui hélas ne va pas empêcher leurs oreilles de se focaliser progressivement sur les caractéristiques de leur langue maternelle et rendre l’accès aux autres langues plus limité.
Pourquoi ?
1. Les langues occupent différemment l'espace spectral
Elles sont perçues par les natifs non pas sur l’ensemble de la bande fréquentielle relative aux sons de parole s’étendant en gros de 70 Hz à 8 000 Hz, mais sur une base bien plus étroite correspondant à des zones fréquentielles privilégiées.
C’est ainsi que les Français ont deux bandes favorisées sur les plages 200-300 Hz et 1 000-2 000 Hz, alors que celles des Espagnols sont particulièrement réceptifs sur les plages 150-350 Hz et 1 500-2 5000 Hz. Les Anglais perçoivent mieux sur une bande 2 000- 8 000 Hz, les Italiens sur celle de 2 000-4 000 Hz. Les plus chanceux sont les Slaves, Portugais et Arabophones dont la région de perception s’étend de dessous de 100 Hz jusqu’à 8 000 Hz.
2. Les unités phonologiques diffèrent pour chaque langue et la réalisation de ces unités phonologiques au niveau phonétique présentent des caractéristiques acoustiques différentes
Les sons d’une langue étrangère sont appréhendés, filtrés, par le crible de notre langue maternelle. Ce dernier constitue, dans notre cerveau, une structure qui permet de reconnaître les unités de notre langue maternelle. Dès que nous entendons un son nouveau, appartenant à une autre langue, nous l’interprétons en le filtrant à travers le crible, la structure que nous possédons et qui correspond à notre langue maternelle. C’est de là que proviennent les nombreuses erreurs qui sont faites par les débutants lorsqu’ils sont confrontés aux unités de la langue étrangère qui peuvent ou non être équivalents dans la langue maternelle. La difficulté d’un Français à prononcer le “the” anglais et la “rota” espagnole tient de ce mécanisme.
Représentation des voyelles du français (en pointillé) et des voyelles du japonais (traits continus) prononcées par des locuteurs japonais.
3. La fréquence d'occurrence de ces unités diffère d'une langue à l’autre.
Français
Japonais
4. LE TEMPS DE LATENCE
Le temps de latence est le temps nécessaire à l’oreille pour se mettre à l’écoute et pour opérer le contrôle audio-phonatoire lors de son expression ; il est neurologique et varie selon les ethnies et selon l’âge.
A titre indicatif
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